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A Toulouse, l’ambitieux « petit » constructeur Aura Aéro, spécialisé dans les avions électriques, a engrangé assez de commandes pour passer en phase industrielle et bâtir son usine.

Une nouvelle chaîne d’assemblage d’avions à Toulouse ? Rien de bien révolutionnaire a priori dans le berceau d’Airbus.

Sauf que l’implantation de cette usine du côté de l’aéroport de Francazal, annoncée ce jeudi, n’a rien à voir avec le géant de l’aéronautique. On la doit à un « petit poucet » qui commence à faire grand bruit avec ses avions plutôt silencieux puisqu’ils sont « hybrides électriques » . Il s’agit d’Aura Aéro, une start-up fondée en 2018 et qui grignote lentement et sûrement des parts de marché. Elle annonce avoir reçu à ce jour 330 lettres d’intentions d’achat pour son modèle ERA (pour electric régional aircraft), un avion régional de 19 places, donc la production en série est prévue pour 2025.

Le calendrier s’accélère donc et les locaux actuels de Francazal, qui abritent essentiellement des ingénieurs, sont bien trop petits pour accueillir une chaîne d’assemblage. De l’ERA, mais aussi de l’Integral, le voltigeur biplace qui a déjà séduit une centaine de clients potentiels.

« Révolution industrielle »

L’Aura Factory, une usine la plus vertueuse possible en matière de flux d’énergie, sera bâtie sur une surface de 40.000 m2, avec le soutien de la Toulouse métropole et de la Région Occitanie. Elle doit être opérationnelle d’ici à 30 mois. « Ce nouveau site sera dimensionné pour produire de l’ordre de 150 aéronefs par an, 50 Integral et 100 ERA, précise le constructeur dans un communiqué. A cette fin, l’effectif passera de 130 personnes actuellement à près de 1.600 salariés à la cadence maximale du site. »

 

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